Ensemble contre la dénutrition : Arthur, psychomotricien en EHPAD
Portrait...
Qui êtes-vous ?
Je suis psychomotricien pour l’EHPAD Abrapa Montagne Verte depuis janvier 2018 et pour l’EHPAD d’Hœnheim depuis 2022.
En quoi consiste votre métier ?
Mon métier consiste à faire de la rééducation motrice d’un point de vue psychomoteur (équilibre, peur de la chute, hémiplégie, repli, isolement, troubles du comportement…), notamment sous forme d’activités de groupes. Un intérêt est donc porté au lien psychique et corporel.
Qu’est-ce que représente la dénutrition pour vous ?
La dénutrition est un facteur de perte d’autonomie et donc une porte d’entrée dans le syndrome de glissement.*
*Le syndrome de glissement est un état de détérioration rapide de l’état physique et psychique d’une personne âgée, majoritairement les plus de 80 ans, fragilisées et souffrant d’autres pathologies, qui survient à la suite d’un facteur déclenchant déstabilisant. Cet état évolue généralement vers le décès en quelques jours à quelques semaines.
Vos leviers d’action pour lutter contre la dénutrition ?
En tant que psychomotricien, mes leviers d'action sont :
- La proposition d'ateliers de motricité, pour redonner de l’appétit aux résidents.*
- La sensibilisation du personnel des EHPADs, pour les rendre acteurs de la rééducation des résidents au quotidien.
- La participation à des projets ponctuels (semaine de la dénutrition 2023 notamment).
*L’activité physique provoque une dépense énergétique pour la personne qui la pratique. Cette dépense énergétique doit être comblée, pour cela, le corps va ressentir la faim, ce qui donnera le signal qu’il faut manger. L’activité physique permet donc de stimuler la faim et par conséquent la prise alimentaire.
Un retour d’expérience ou un conseil à partager ?
Dans le cadre de la semaine de la dénutrition en 2023, nous avons créé en collaboration avec Françoise, kinésithérapeute, un guide de mouvement visant à rendre les résidents autonomes dans leur gestuelle. Nous avons fait participer la résidente la plus âgée de l’EHPAD. La preuve que même à 104 ans, il est possible de bouger de manière autonome et quotidienne ! L’activité physique quotidienne permet en effet de maintenir la masse musculaire (enjeu majeur de la prise en charge de la dénutrition), provoque une dépense énergétique, ce qui stimule l’appétit.
Ce projet a bien plu, mais ce sont des actions qu’il faut répéter dans le temps pour que les pratiques ne se perdent pas.
La lutte contre la dénutrition en 1 (ou plusieurs) mot(s) ?
Travail collectif.
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